Curiosité quand tu nous tiens... [P.V. Âsa]

♦ Curiosité quand tu nous tiens... ♦

Date exacte : 9 Juin
Heure : 8h15
Météo : Beau, partiellement nuageux.

Qu’avais-je de prévu en cette journée congé magnifique? D’en profité, bien sûre. J’étais aussi d’humeur sportive. J’enfilai donc une tenue adéquate, dans les tons de verts, évidemment. Puis, j’attrapai mon sac à dos et me dirigea vers le réfectoire. Je pris le temps de saluer ceux que je connaissais qui faisait la file avec moi. Pour plusieurs, c’était des plateaux déjeuner, tandis que moi je prenais tout pour emporter. Vous avez deviné, pas question que je reste en dedans quand il fait si beau dehors. Je vous promets que je vais bouffer, seulement pas toute suite. Donc, une fois le tout payer sans oublié les de remplir mes deux gourdes d’eau, je me dirigeai vers la sortie du lycée. J’entamai ensuite une petite marche rapide pour me mettre dedans. Au bout de quelques minutes, je changeai mon rythme pour une petite course rapide. Le vent balayait ma chevelure tandis que je faisais un effort pour garder une cadence normal. En sommes, pour ne pas avoir l’air d’un enfant euphorique à l’idée de ce qui s’en vient.

Je me dirigeais au pilier de l’infini sans réellement me soucier si j’étais suivit ou non. Cet endroit était comme une seconde demeure. Un lieu un peu spécial mais je me sentais réellement bien avec ses nombreuses bourrasques déferlant sur moi, comme si on m’accueillait et m’incitait à entrer. Comme si ce vent attendait mon arrivé. Comme quoi on ne peut rien caché à cette élément quand il reconnait l’élu sous sa dominance. Je venais là souvent pour me défouler, réfléchir ou bien juste vivre des sensations fortes. Aujourd’hui c’était un peu des trois, comme toujours. Arrivant devant ses deux énormes tours, je cherchais des yeux ma cachette. La repérant aussitôt, je déplaçais les nombreuses feuilles et je pris ma planche de surf aérien. Souriant comme un gamin venant de déterrer un trésor, je frottais les feuilles tenaces qui collaient toujours à ma planche à cause de la rosée matinale. Puis, une fois prêt, j’entamai la monté des marches. Au bout de quelques minutes, j’atteignis le sommet. Je déposai mon sac à dos et ma planche sur le sol et je m’assis tout en prenant d’énorme gorgé d’eau. Tandis que la sueur qui perlait mon front et qui continuait sa course effrénée vers mes joues pour ensuite terminé dans mon cou, j’étais peu rassasié. Puis un bruit m’alerta et je regardai par-dessus mon épaule droite, en direction des escaliers en disant :

« Qui est là ? »

Ma curiosité était piqué, restait à voir qui allait me surprendre, ici…au pilier de l’infini.

Mon rêve s'estompait peu à peu, laissant place au réel. Sans ouvrir les yeux, je me plaçais dans un cadre spatio-temporel. J'étais allongée confortablement dans mon lit, celui qui était à côté de la fenêtre. Le store était tiré afin que personne ne nous voit dormir. Nous ? Moi et les autres demoiselles qui partageaient ma chambre. J'avais fait rapidement connaissance avec elles, mais ce n'avait toujours été que superficiel. J'entendais les trois respirations paisibles des endormies. Quant à moi ... j'avais toujours eu le sommeil léger. Je finis par ouvrir les yeux, et à poser un pied hésitant sur le sol. Je m'étirais, étouffais un baîllement et me réveillais parfaitement. La journée pouvait désormais commencer.

Une jupe noire plissée et un chemisier blanc avait été choisis en vitesse dans mon placard. Je n'avais pas vraiment pris le temps de réfléchir et j'avais pris ce qui m'étais passé sous la main. Ce n'était pas dans mes habitudes ... Bref. Ma tenue était agrémentée de longues bottes noires et de bracelets noirs et blancs. J'aurai pu sortir d'un film des années 40-50 que ça aurait été la même chose. J'avais bien évidemment pris mon sac, que je tenais dans ma main. D'habitude, je le portais au creux du coude ou sur l'épaule. Je haussais les épaules en me rendant compte de cela, puis me dirigeai vers le réfectoire. Un garçon passa rapidement, saluant au passage d'autres personnes. J'étais dans la file, attendant que l'on me délivre de quoi calmer ma faim. Une fois mon petit déjeuner mangé, je décidais de sortir un peu. Pourquoi pas au Pilier ?

Après quelques minutes de marche, j'arrivai finalement devant la grande tour de pierre. A chaque fois, je me sentais ridicule à côté. J'étais déjà petite - du moins, c'est ce que je pensais lorsque je voyais les autres à côté de moi - mais là, je me sentais minuscule. Je fis un pas vers les colonnes, et le vent vint m'entourer, m'inviter à entrer. Un léger sourire passa sur mes lèvres ... Je venais d'apercevoir quelqu'un grimpant les escaliers. Il était sans nul doute un Elu de l'Air. Un peu curieuse, je l'avoue, de savoir qui il était, je grimpais à sa suite, discrètement. Les escaliers étaient vraiment très longs, et la fatigue me prenait peu à peu. J'avais perdu de vue celui que je voulais espionner. Lorsque j'arrivais enfin au sommet, je me laissais tomber par terre, assise sur la dernière marche.

« Qui est là ? »

La voix me fit tourner la tête aussitôt. Mince, j'avais été découverte ! Tant pis, le jeu venait de terminer. Je m'accrochais un sourire quelque peu forcé au visage, avant de m'approcher un peu. Je reconnus alors le jeune homme de la cantine. C'était donc pour cela qu'il s'était dépêché ? Pour pouvoir venir ici ?

- Je m'appelle Âsa. Et tu es ?

Un Elu de l'Air. Comme moi.